J’ai regardé le toit et vu une étincelle,
J’ai cligné des yeux et fus éblouie
Par une étoile filante à la queue scintillante,
Annonçant une aube nouvelle, éblouissante,
Puis je suis revenue dans mon jardin d’hiver,
Ce n’était que la neige, posée sur un toit,
Où miroitaient des flocons étincelants de givre
Lui faisant un manteau de cristaux lumineux
J’avais cru voir une lueur ineffable,
Qui n’était que le signe d’un hiver très glacial.
Je me suis calfeutrée, tout au fond de mon antre,
Hibernant tel un ours ou bien une marmotte
L’hiver, cette année, m’a prise à dépourvu,
Trompée par des annonces de réchauffement climatique,
J’ai donné toutes mes bûches ainsi que mes brindilles,
A une amie frileuse, qui n’avait jamais chaud.
Mais peut-être était-ce l’âge de l’hiver de sa vie,
Elle m’avait avoué beaucoup plus que son âge apparent
Alors que, bien que la sachant mon aînée,
Je ne lui aurais donné que soixante-cinq ans à peine
C’est ainsi que de nos jours l’apparence est trompeuse,
Tous apparaissent bien plus jeunes que leur âge affiché,
Mais les machines internes sont rarement changées,
Et ainsi on voit des séniors frappés en pleine jeunesse.