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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 16:46

Le marché Richard Lenoir

                                       Soie indienne et Pashmina, du luxe à prix bradés

 

Quand l'on pénétre dans ce marché, près de la Bastille, les sens sont  assaillis de sensations, de couleurs, et de parfums. Les compositions des fleuristes ou les arbustes en pots, enchantent l’œil, et  dégagent déjà les senteurs prometteuses et agrestes de ce printemps naissant. S’y mêlent les effluves marines de la poissonnerie Lorenzo ; dont les oursins ouverts ou les couteaux en épis, invitent le chaland à une escapade marine, de quelques instants, dans un petit port de pêche breton. 

 

Un peu plus loin, la palette du chapelier, mariant les couleurs froides de l’automne, rappelle aux passants que les Saintes Glaces sont toujours là, et que le crachin perfide de cette fin d’hiver peut occasionner encore bien des désagréments.

 

De jeunes commerçants maghrébins cassent les prix sur des fins de série et me disent ne gagner que tout juste leur vie, car les marchandises sont souvent abîmées lors des intempéries. Ils font tous les marchés de Paris et de la petite couronne, et doivent se lever tous les matins aux aurores.

 

Un musicien, assis sur l’un des bancs de pierre du centre de la place, égrène des airs sur son violon. Il s’appelle Vasile. Sa femme, Michaela, aidée de leurs enfants, vend des jonquilles. La vie leur est dure. Ils viennent de Roumanie. S’ils se sentent en confiance, ils vous proposeront d’animer vos anniversaires et vos mariages.

Ce sont des émigrés de la première génération. Ils vivent dans un petit meublé de la Capitale. Mails ils ne sont pas  encore vraiment convaincus d’être Européens.  Comme des oiseaux sur la branche, ils sont près à s’envoler au premier képi.

 

Un étudiant Antillais, parlant chinois, hèle une clientèle asiatique d’allure prospère, qui consent à lui acheter des prunes rouges et  d’énormes mandarines.

 

Un restaurateur libanais affiche une queue énorme.  Les fallafels y sont vendus à la pelle. Le patron m’avoue que le seul bémol sont les intempéries, mais qu’il y fait plus de chiffre d’affaires au marché, entre 9 heures et 13 heures trente,  qu’il ne réalise dans son restaurant,ouvert jusqu’à minuit ; où il ne peut qu'attendre et espérer le client.

Ses produits sont frais, car la rotation de la marchandise est importante.  En effet ses sandwichs aux fallafels ne coûtent que 3, 5 euros, les autres végétariens et les trois fromages 3.

 

Un retraité, l'air gêné, vend dans un carton, posé à même le sol, des dessous féminins démodés...

 

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