Entre temps, mon grand-père maternel, dernier de sa fratrie avait vu les biens, laissés par ses parents, se réduire en peau de chagrin, à cause notamment d’un mauvais placement notarial.
Il avait, à la fin de son année de rhétorique, voulu devenir Ingénieur agricole, mais son père, propriétaire terrien, avait trouvé ces études incongrues et, l’avait mis chez un de ses amis, Apothicaire à Basse-Terre, afin qu’il apprenne le métier. La fille de ce dernier l’avait menacé de s’empoisonner s’il ne demandait pas sa main. Conseillé par des amis, il n’était point retourné à l’Officine.
Je l’ai toujours connu grave et triste, vêtu de costumes blancs, de larges panamas de la même couleur et pourvu d’une canne. Il portait, la nuit, d’amples pyjamas, blancs également, que ma grand-mère appelait « mauresques ».
Des années, après, dans une de ses commodes, nous avons trouvé un prêt hypothécaire 24.000 francs or, qui lui était dus. Il en avait confié la somme à son frère, notaire à l’époque. L’étude avait été vendue, il l’avait ensuite transmise sous forme de prêt à un client du notaire suivant, mais ce dernier semblerait n’avoir pas été totalement remboursé, mais l'on aurait pas fait jouer les règles de l’hypothèque...
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