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Mon séjour à la Barbade se fit dans une « Guest house ».
Les habitants de l’île étaient encouragés à héberger des touristes étrangers, en structure familiale, et recevaient certainement en contrepartie des avantages divers de la part de leur gouvernement.
Mes amis étudiants et moi-même apprécions les soirées musicales qui se tenaient le soir dans les boîtes de nuit locales ; bien que ces dernières tiennent d’avantage du concert que du bal ; car on y dansait peu.
Dans l’île, les transports étaient d’un prix unique et dérisoire quelque soit la distance parcourue, les bijoux en argent magnifiquement ciselés, mais l’or n’était pas commercialisé, car gardé pour étalonner la monnaie. Le téléphone ne coûtait que le prix de l’abonnement et n’était payant que lorsque l’on appelait hors de l’île.
Un projet de dessalement d’eau de mer était initié à cette époque, allant de pair avec une politique agraire innovante, car l’eau potable était très rare.
J’y rencontrais deux ingénieurs agronomes de mon département, d’origine métropolitaine, venus faire un stage de coopération, inter-Caraïbes en matière de cultures tropicales.
Les Barbadiens étaient fiers, extrêmement polis, travailleurs, et aucune tâche manuelle ne semblait devoir les rebuter ou les rabaisser. Je me souviens de ces hommes, pieds nus, qui nettoyaient la plage de Silver Sand Beach ; presqu’arrogants dans leurs guenilles. Ils nous renseignaient dans un Anglais châtié. Aucune gêne, aucune honte d’être pauvres, puisque le travail anoblit l’homme. Quand dans notre île tous se battent pour être des cols blancs. Je compris alors que c’était la lutte d’hommes debouts et libres, à la conquête de leur autonomie financière ; peu importaient leurs hardes et leurs haillons.
J’ai caressé un jour le rêve de venir vivre sur cette île, et celui-ci ne s’est toujours pas évanoui.
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Si vous voulez en savoir plus sur l'île de Barbade ; une des perles de la Caraïbe :
Les fruits de l'arbre à pain
http://www.iledelabarbade.com/#
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