Les derniers jours passés chez son fils aîné et sa bru avaient été aussi pesants qu’une chape de plomb. Aucun mot autre que ceux qui avaient été dits ne furent échangés entre sa belle fille et elle. Mais elle ne manqua pas de faire connaître, en aparté, à son fils, la teneur de leur altercation ; se disant profondément choquée des propos de sa femme qu’elle avait accueillie à bras ouverts dans la famille. La défendant même contre la malveillance de la femme de son propre frère. Elle n’avait jamais pu imaginer qu’elle eut une telle mentalité. Oser accuser l’une de ses belles filles de marginale, uniquement parce qu’elle portait des vêtements new-âge et fumait de temps à autre un petit joint. Ce n’est pas comme si elle aurait fumé de la marijuana ou du haschich, après tout. Juste un petit joint, à l’occasion. En plus, si cela la détendait entre deux opérations. C’était, par ailleurs, une femme brillante que tout le monde appréciait. De plus son fils n’y était pour rien si elle l’avait quitté. Ce n’était simplement que la tension de son métier qui avait fait privilégier à cette bru les aventures multiples. Cela n’avait pas empêché qu’elle soit toujours d’une parfaite courtoisie avec elle. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’elle, et elle seule, parmi toutes ses belle-filles à avoir le droit de l’appeler par son prénom. Chaque jour de l’an, même si elle ne faisait plus partie de la famille, cela ne l’empêchait aucunement de lui faire ses vœux. L’on voyait bien qu’elle était issue de la haute bourgeoisie toulousaine. Cela n’avait rien à voir avec cette….cette…Aaaaaah ! Argh ! Elle verrait ce qu’elle lui réservait, elle verrait…et ne serait pas déçue du voyage. Elle le lui promettait !
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