II avait peint cette femme hautaine et fière qu’il avait croisé dans le jardin d’hiver de ses amis rouannais. Pensant la revoir bientôt, il lui avait écrit un très joli poème, tout en alexandrins, où il avait projeté toute sa sensibilité.
Des années plus tard, il avait appris qu’elle était retournée en Australie, son pays d’origine, avec un amour tout neuf rencontré lors d’un de ses nombreux voyages.
Il ne lui restait d’elle que cette silhouette qu’il avait customisée au fil des ans, jusqu’à en faire une croute toute boursoufflée, qu’il avait fini par découper pour n’en laisser qu’une silhouette vague. Pour lui donner vie, il avait hachuré tout au long de son corps des rayures rouge sang, comme un gris-gris africain, auquel il insufflerait un nouveau souffle, dans un autre monde, pour une nouvelle rencontre.
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