Oliver Swan est avant tout un romancier, bien que cela soit ignoré par les non informés.
Il vint à l’écriture grâce à son père qui lui fit découvrir Jean –Michel Jarre, qu’il écoutait en boucle dès 1976 grâce à l’album « Oxygène », puis en 1978 au second, « Equinoxe ». Ces derniers furent d’ailleurs, pendant longtemps, ses musiques de chevet.
Cette éducation musicale « in vivo » lui fait enfanter en 1989, après une période de gestation de 3 ans, d’un roman, « La Cité du Ciel » ; ce dernier a pour cadre le Grand Nord, l’Alaska et l’Ouest Canadien ; ouvrage de 214 pages, qui bien que terminé, n’a pas encore été publié.
Deux autres romans sont en cours d’écriture.
Mais en 1991, il se met également à la Poésie et publie en 1997 « Renaissance » aux Editions la Nouvelle Pléiade Paris.
Dans une approche spirituelle générée par une quête de l’indicible, de l’infini, il nous livre dans une création libre, mais néanmoins soutenue par une versification classique, une création éclectique et riche ; où la musicalité des mots emporte le lecteur dans un voyage rythmique.
« Il voyait à travers les murs,
Happé par l’inspiration
Van Gogh toi ma damnation
J’ai juré par toutes ses peintures »
Il obtient pour ce recueil, la Médaillede bronze des poètes et artistes de France, en 1998.
« Instants présents », publié en 2002, aux Editions La Nouvelle Pléiade Paris, est le plus surprenant et le plus audacieux de ses ouvrages. Le rythme guide résolument le texte, les mots ponctués sont en majuscules. Comme une portée à lire et à jouer. La cassure ramène à la ligne, ensuite tout repart. Les sujets sont plus prosaïques, inspirés d’instants de vie.
Il se fait modeste :
«Voler dans le CIEL toute la journée
AVOIR des souvenirs formidables
J’AI des milliers de VIES ; moi, passer à la télé ?
Je ne serais moins que minable»
Ou plus railleur, moqueur même :
« Excusez-moi
J’avais mal interprété son geste
Il y a des fois
Où l’on sortirait du citron un zeste ! »
Ce recueil également publié, dans « La Revue des Arts et lettres » reçoit cette même année la Médaille d’argent des poètes et artistes de France.
Son dernier recueil de poèmes « Par chemins » publié en 2006, est le plus particulier ; avec des instants ou des paysages pris sur le vif.
« Page souillée par la marée noire, Tristan,
Tu obéiras à mon salut quasi existant…
Entretenir et soigner sa fugitive image,
Panoplie d’une plage»
Ou encore,
« Ces jours en Normandie ont bien été ma chance,
Ces jours en Toscane nous rapprochent de la France,
Les voleurs sont toujours pauvres ; ils ne gardent point
Leurs pécules.
Les malins … se frottent la panse oui, en rêvant aux libellules. »
Ces trois recueils d’inspirations différentes nous amènent à trois facettes de son écriture.
Ses ouvrages sont vendus à Brooklyn et San Diégo, au Canada, en Belgique, en Italie, en Allemagne, au Danemark et en Hollande. Mais également très lus en Martinique. Il est évidemment polyglotte et a étudié les langues, dites mortes, que sont le latin et le Grec.
Mais Oliver Swan nous réserve encore bien des surprises, car il a commencé à peindre.
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Chantal Sayegh-Dursus