Une brise légère dans les cheveux et je me suis envolée au pays des alizés ; quand le vent brasse l’air chaud, imprégné des embruns de la mer, ou de la touffeur chaude et humide de l’intérieur des terres ; exacerbant nos sens des senteurs de la végétation exubérante et prolifique qui croît dans les îles.
La chaleur transpirante et moite, qui baigne la campagne l’été, m’avait gommé le souvenir de ces éventails éoliens, qui parcourent les champs et traversent des habitations ajourées ; afin que nul obstacle ne les stoppe.
Et il m’est souvenir de ces peuples de pays tempérés, qui avec une architecture compacte et ramassée, d’autres cieux, ne tenant pas compte de la direction des vents, virent leurs constructions, d'apparence robuste, balayées dès le premier cyclone; alors que les maisons créoles, ajourées de toutes parts, furent traversées sans dommage par ces vents tumultueux, qui furent trompés ; croyant que nulle main d’homme n’était venue modifier l’équilibre des choses.
Ces alizés caressants, des milles doigts d’Eole, qui poussèrent les voiles jusqu’aux rivages accueillants des îles, et gardèrent ceux qui eurent l’imprudence de s’y attarder : Robinson Crusoe d’autres siècles, qui s'y installèrent pour toujours.
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