J’ai débarqué par une nuit de grand froid, dans cette maison sur une lande perdue.
L’avion s’était posé trois heurs plus tôt, mais avec plusieurs heures de retard.
Aussi, je me suis rendue directement à l’adresse fournie, mais apparemment personne ne m’y attendait. Mais la clé se trouvait bien sous la corniche comme il me l’avait été indiqué.
Après avoir déposé mes bagages dans la chambre verte, je me suis rendue à la cuisine afin de me désaltérer. Sur un coin de table il y avait une liste ainsi qu’un petit mot « Gibelotte de lapin pour dîner de 20 heures ». Or l’horloge marquait déjà 19 heures.
Alors, je me suis décidée, ai attrapé le lapin, enveloppé dans le papier huilé, posé sur le rebord de l’évier.
Je connaissais fort heureusement cette recette .
A vingt heures, la gibelotte était cuite.
Comme j’avais déjà dîné dans l’avion et étais assez fatiguée, je décidai de me retirer.
Alors que je prenais les escaliers, j’entendis un brouhaha dans l’entrée et une voix haut perchée qui clamait à la cantonade :
« Quel fumet ! Il est évident que maintenant nous n’attendons plus personne ! »
Chantal Sayegh-Dursus© Propriété Intellectuelle Sécurisée