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L’or syrien était de 22 carats et le travail d’orfèvrerie magnifique ; les vêtements en Soie brodée, souvent de très grande facture ; les bonnets de prière en dentelle très finement ouvragés.
Comme l’Egypte n’était pas loin, j’en profitai pour aller visiter les pyramides. C’est pour cela que j’ai pu vous ramener cette année-là des soleils syriens en or, et des scarabées égyptiens sculptés dans de la pierre poreuse ou de l’os. ( …)
Quand je rentrai en Syrie, à la fin des vacances de cet été de 1970, je me retrouvai dans une région géographique à l’équilibre instable, car les Palestiniens de l’OLP, qui avaient été chassés de Cisjordanie, après le Septembre Noir, venaient d’envahir le Sud du Liban ; bien que le mouvement contre la monarchie hachémite n’ait pas eu le soutien d’Arafat.
Ce fut, je crois, l’occasion pour le royaume de Jordanie de s’accaparer des terres qu’Israël n’avait.pas encore annexées.
Les Palestiniens avaient pourtant toute la bienveillance de la Syrie. Aux postes frontières entre le Liban et la Syrie, ils n’avaient point besoin de laissez-passer ; il leur suffisait de dire « Fédayin ». Pourtant rien n’était vraiment fait pour les intégrer. Au contraire, sur leur passeport on apposait le tampon Palestinien, même lorsqu’ ils étaient nés ailleurs qu’en Palestine.
En fait, ils servaient d’otages aux ambitions inavouées de certains Etats arabes.
La Syrie, grâce à ces divers troubles, ne cachait pas son rêve de récupérer le plateau du Golan conquis par Israël en 1967, et pourquoi pas de reconstituer la grande Syrie en annexant le Liban, qui avait acquis son indépendance définitive en 1945. Cela lui permettrait de bénéficier des opportunités commerciales que lui offrirait le port de Beyrouth.
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