Je suis malade aujourd’hui, et bonne-maman s’occupe de moi. Elle m’a préparé un thé de « semen-contra » très chaud et très sucré. En surface, surnage la mousse d’un blanc d’œuf battu en neige. Sur un petit plateau, elle a posé des mouillettes et le jaune de ce même œuf, qu’elle a fait cuire dans sa demi-coquille sur un recoin de l’âtre en ciment ; car elle estime que je dois reprendre des forces.
Plus tard dans la matinée elle m’apportera un œuf mollet avec des biscottes et un bol de Viandox chaud. Car elle croit en la vertu fortifiante de ces deux aliments.
A midi, elle me donnera une petite pomme de terre et une aile de poulet, et ce soir un bouillon de poule brûlant, ainsi qu’un thé aux feuilles de corossol.
Son principe de vie est qu’il faut manger souvent, mais très peu, pour être en bonne santé.
Quand j’irai un peu mieux, elle me donnera un petit verre de Cinzano ou de Vermouth pour me fouetter le sang ; mais en cachette de maman, qui désapprouve ce type de posologie.
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