Cette année le printemps fut clément
Les oiseaux se délecteront
Des quelques fruits épargnés par le vent
Peut-être me laisseront-ils une poignée de cerises
Pour la concoction d'un petit punch sucré
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Punch-frappé
Cette année le printemps fut clément
Les oiseaux se délecteront
Des quelques fruits épargnés par le vent
Peut-être me laisseront-ils une poignée de cerises
Pour la concoction d'un petit punch sucré
Mon esprit ivre vogue entre ciel, terre et mer
Fantôme incertain, enveloppé de brume
Les embruns marins m'ont engourdi les sens
Les jours se sont enfuis et il flotte dans l'air
Comme une empreinte indélébile d'absence
J’’oserai me montrer grimée comme pour un carnaval
Et offrirai aux passants médusés
L’image échevelée d’’une perruque rousse à la hâte enfilée
Et suivrai ma muse en des sentes hasardeuses
Au bord des précipices où elle me guidera.
Sur les quais d'une gare
Une foule furtive
au regard éffaré
S'écoule d'un train
Comme un long serpent frit
Cartons blancs de la prime salariale
Six euros d'échantillons
Une Présidente s'est faite belle pour eux
Dans une robe de six mille euros
Fin d'une ère début d'une autre
Les souvenirs d’un passé occulté
Cautérisent au fer rouge incandescent
Des choix de vie inéluctables
Une existence débobinée
Valse forcée d’un carrousel improbable
Sur la courtepointe
Dans les bras d’une aïeule
Des triplés remuants
Sécheresse brûlante
D’un été hâtif
Derrière un muret ombragé
Pépiements d’oiseaux
Sur des grappes de groseilles
Des pieds nus
Foulent l’herbe humide
Une grenouille surprise
Cherche l’abri d’une pierre
Des buissons d’orties
Les flashes crépitent
Des mariés émus
Le regard en biais
D’un amoureux déçu
Espérance d’échec
Broché
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