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22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 19:45

Photographie de Cyril Cysko- Copyright ©Jérôme CUNHA

Photographie de Cyril Cysko-et d’Anne-Elie - Copyright © Florian ROURESSOL

 

Nous pleurons un ami et un très grand artiste. Je ne l'ai appris que tardivement mais Cyril Cysko nous a quitté Samedi 27 janvier 2018 pour un monde meilleur. En souvenir de lui voici l'ITW qu'il m'avait accordée.

 

CS-D- Cyril, je vous ai entendu pour la première fois dans un restaurant des Champs Elysées, lors d’un reportage pour la remise d’un prix littéraire, décerné à une amie, et ai été, si conquise par votre interprétation musicale, que j’ai décidé d’acquérir, ce jour-là, deux de vos CDs « ELLES-EUX-EMOI » et « Laissez faire les Anges ». Comme l’assemblée était nombreuse, nous n’avons pas eu, malheureusement, l’opportunité de discuter.
Parlez-nous, aujourd’hui, de la gestation de ces deux albums.

 

CC- « ELLES-EUX-EMOI » est la résultante, le fruit, de quinze années d'écriture et d'apprentissage des métiers du son –l’enregistrement et le mixage – ainsi que de la direction orchestrale et artistique. Il est réalisé comme une sorte de présentation de mes influences country/folk sur le plan musical, mais aussi de ce que je suis, et de ce que m'inspirent les gens et le monde qui m'entoure. Aussi,il est question de relations humaines avec « Comme ces gens» ou « Elle avait tout pour être heureuse ». Ce premier album a été avant tout l'occasion de me faire connaitre.
« Laissez faire les Anges » c’est tout un paysage descriptif aidé par des styles, voire des instruments différents, afin de décrire toute la subtilité de l’âme humaine, que j’ai désiré produire. Ce qui m’a permis également d’approfondir ma création artistique », j’ai abordé un concept original, où chaque chanson évoque et incarne, un ange au féminin. Si J’ai pu mener ce projet à bien avec très peu de moyens, c’est grâce à la collaboration d’une solide petite équipe de musiciens amis. Le concept est que chaque chanson incarne un ange au féminin. Ce projet fut conçu en deux temps : d’abord entre septembre et novembre 2012, puis entre février et mai 2014. Si je reste fidèle à la country, avec « l’ANGE BLANC », dédié à ma petite sœur, ma plume s’est affinée, pour les autres anges, au contact d’artistes prestigieux, tels Gilles LANGOUREAU, Karim Albert KOOK ou encore Michel GUYADER.
Les chansons de mon album : « ANNE-ELIE », est une chanson d’amour soul; « UNE GAMINE PAUMEE », une interprétation tendre sombre et poignante, un défi relevé au piano et au violon cosignée avec l’excellent pianiste Christophe BURGAUD, ou « THE GUARDIAN », écrit et chanté en Anglais.

 

CS-D- Avez-vous d’autres albums en préparation ?

 

CC- Actuellement, je me consacre à 2 projets d’albums. L’un est très country avec des textes en anglais et l’autre concrétise notre duo avec Anne-Elie.

 

CS-D- Comment procédez-vous ?

 

CC- Je suis un boulimique de musique, j’en fais quasiment tous les jours et j’en écoute souvent ; j’essaie des styles, des instruments différents, tout en restant très attaché à la country et au folk américain.

 

CS-D- De quelle manière ?

 

CC- En allant le plus possible au contact de mon public. Ainsi, depuis plus de dix ans, je me rode dans les cafés/concerts, les bars ou les brasseries, avec pour objectif de toucher un auditoire plus large.

 

-CS-D Donc vous partez souvent en tournée ?

 

CC- Oui, tout à fait. J’ai eu la chance de jouer un peu partout, même en Belgique, soit seul avec ma guitare et mes harmonicas ou secondé par Anna SHOTS au violon.

 

CS-D- Une autre artiste ?

 

CC- Oui. J’ai accompagné » de nombreux artistes en tant que simple musicien. Et si je dois en citer quelqu’un avec qui j'ai beaucoup appris, quand je fus son harmoniciste et choriste pendant 2 ans, c'est Marina, la 3 e finaliste de la Star Academy (session 2006). J’ai eu ainsi l'occasion de me produire dans une prison et aussi d'aller en Belgique jouer dans un petit théâtre à… Bison, je crois.

 

CS-D- Cyril, comment vous situez-vous en tant qu’artiste ?

 

CC- Il faut savoir que je suis avant tout l’auteur de mes chansons, mais également le compositeur de ma musique qui se situe entre le folksong et la country. Avec mon second CD « Laissez faire les Anges », je souhaite promouvoir ce concept d’anges au féminin dans le cadre d’un spectacle musical, accompagné principalement par ma muse, ANNE-ELIE, accordéoniste et chanteuse, avec laquelle je tourne également en duo « ANNE-ELIE & CYSKO ». Je tiens à dire, en outre, que je viens de faire la 1ère date de ce qui j’espère deviendra un "Laissez faire les anges tour", au Centre 72 à Bois Colombe le19 mars dernier. Les retours de cette date sont bons, très bons même. Notre alchimie naturelle avec Anne-Elie a très bien fonctionné, et le concept d'anges au féminin a eu les faveurs du public. Et ce n'est pas un "Poisson d'avril "Laissez Faire Les Anges" est passé le 1er avril aux Vendanges où je me suis produit en solo.

 

CS-D- Que représente la musique pour vous ?

 

CC-La musique, c’est avant tout mon oxygène. J’en écoute très souvent et dés que je peux m’exprimer par le biais d’une guitare, je suis aux « anges ». 
Etre malvoyant, car je suis né aveugle, mais ai pu être opéré par la suite, m’a permis de développer mon ouïe, mais pas uniquement. Tous mes sens ont été décuplés ainsi que ma sensibilité artistique qui s’est accrue au fil du temps et des rencontres. Je suis un mélomane passionné. Cet engouement pour la musique vient de ce qu’elle est un moyen d’expression universel, qui rassemble les hommes. Partager avec d’autres musiciens, ainsi qu’avec le public est primordial. Faire passer des émotions, échanger par la création musicale, communiquer par les vibrations des instruments, c’est quelque chose d’essentiel et de vital en ce qui me concerne.

 

Interview de Cyril Cysko 
Réalisée par Chantal Sayegh-Dursus

 

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 00:31
Remarquable interprétation d'Olivier Neveux au Vingtième Théâtre à Paris : A l'heure où saigne la mangrove

Par Chantal Sayegh-Dursus

A L'HEURE OU SAIGNE LA MANGROVE, Olivier Neveux nous a charmés et bouleversés par son interprétation, ce 4 avril, au Vingtième Théâtre, à Paris.

Les effets spéciaux et les photographies des supplices les plus durs infligés aux Américains noirs ,à cette époque; accompagnés des poèmes les plus engagés d'Aimé Césaire et de Léon-Gontran Damas, nous ont fait plonger au plus profond du Sud négrophobe et ségrégationniste ; l'ère d'un ku klux klan triomphant. Toutes les atrocités, illustrant cette période sombre de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique, nous furent montrées.
Les sons de la trompette ou du banjo de Franck Steckar et de Christophe Devillers ; charriant des airs de blues et de jazz nous ont entraînés dans une plongée de l'horreur et fait revivre les souffrances des noirs du Sud des Etats-Unis.
Nous avons également assisté avec joie à la rédemption du peuple noir, avec les photos des luttes pour l'égalité, et surtout le combat sans faille des grands hommes d'Outre-Atlantique ( Malcom X, Martin Luther King ou Barack Obama).

Betty Seymour, qui vient de remporter les Metro Music Awards, a assuré avec brio l'introduction du spectacle.

Un spectacle au Vingtième Théâtre
Lundi 4 avril à 20 h 00.
Olivier Neveux : chant, musique.
Franck Steckar : piano, clavier, trompette, bugle, caron, accordéon, harmonica, chœurs.
Christophe Devillers : guitare, banjo, contrebasse, trombone, choeurs.
Philippe "Luigi" Olivier : son et lumière.
Audrey Millon : image et vidéo.
Coréalisation : Vingtième Théâtre, Noirs Coquelicots, Amiral Somnambule.
http://www.vingtiemetheatre.com/…/olivier-neveux-chante-ce…/
Tarif plein : 21 €.
Vingtième Théâtre
7 rue des plâtrières
75020 Paris
Réservations SRC spectacles : 01 48 65 97 90
Coréalisation : Vingtième Théâtre et Noirs Coquelicots

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 16:32
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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 20:15

 Un ami peintre de grand talent que j'aurai plaisir à vous faire découvrir : 

Alain Galaup, à la découverte d'un peintre

 

 
 Nouvelle biennale
d'art contemporain

  
 ARTELYS 2014

 20 artistes plébiscités et reconnus à l'international

 du 23 au 26 octobre 2014
 
 Bourg en Bresse
Catalogue ARTELYS 2014 Vers-20140722-1
 
Organisée par le club Rotary Bourg-Revermont

Renseignements et catalogue en ligne :
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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 19:31

 

Michel Soudée 

 

Vous êtes invités le 16 octobre au vernissage de l'exposition à Saint-Denis, au "6b", d'un groupe de nouveaux artistes dont moi-même.


L'exposition durera jusqu'au 27 octobre et les coordonnées se trouvent sur le lien ci-après : 

 

 

 

La plupart d'entre nous sommes déjà bien engagés dans la vie

artistique professionnelle (cf les articles de presse et nos sites

personnels sur internet):

 

Deux extraits de presse d'un critique d'art renommé sont joints en

document attaché:

 

EXTRAITS PRESSE ARTISTES INCONNAISSANCE.pdf

 

 

Deux articles dans la presse généraliste sont accessibles à ces adresses:

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/huelgoat/le-ko-michel-soudee-peintre-et-

videaste-24-07-2014-10271831.php 

 

et 

 

http://www.ouest-france.fr/michel-soudee-fresque-et-video-la-galerie-le-k-o-

2769714.

 

Voici l' adresse de mon site : http://www.michaelis.fr

 

 

Ma biographie :

 

Je suis né en 1980 et ai vécu entre Paris et Fort-de-France.

Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, je

pratique le dessin, la peinture et la vidéo, et ai récemment présenté mon

travail à Venise (exposition personnelle Casino Venier), dans le cadre d'un

événement soutenu par la DRAC de Normandie

(exposition en duo avec Emilie Sévère, Chapelle de Saint-Gabriel-Brecy).

 

 

J'ai un atelier à Saint-Denis, au 6b, où vous pourrez découvrir mes


œuvres (exposition collective "Inconnaissance", 2013).


Sous la direction d'Axel Vervoordt, qui collabore par ailleurs depuis cinq


ans  à l'animation d'expositions présentées lors de la

 

Biennale de Venise au Palazzo Fortuny.


 

Pour celles et ceux qui souhaitent participer à l’événement en apportant

 

une aide, il est possible de contribuer au financement d'un catalogue

 

de qualité, en échange de quoi le donateur reçoit une oeuvre de

 

petit format d'un des artistes ou un catalogue dédicacé.

 

C'est le système de financement "KissKissBankBank" (dons à partir de

 

cinq euros) :


http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/inconnaissance-informa

 

Vous trouverez dans le dossier "KissKissBankBank" un bref CV et les


noms des artistes.

 

Vous pouvez ainsi accéder sur internet à leurs œuvres et

 

aux événements auxquels ils ont participé. 

 

 

Je vous y attends nombreux et vous saurai gré de  passer

l'information à vos amis et connaissances.

 

 

Avec toute ma sympathie

 

 

Michel Soudée

 

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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 01:19

         Les Amis de Georges Duhamel

                et de l’Abbaye de Créteil

                                                       ASSOCIATION INTERNATIONALE

                                                        www.duhamel-abbaye-de-creteil.com

 

 

Zone de Texte:

Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre président d’honneur,

Antoine Duhamel, survenu le 11 septembre 2014 dans  sa 89ème année.

 

Ses obsèques auront lieu le mardi 16 septembre à 14h 30 à l’église de Valmondois.

 

Mme Elisabeth Duhamel    243, Rue Georges Duhamel 95760  Valmondois M. Mme Simon Duhamel    243, Rue Georges Duhamel 95760 Valmondois

                                                            Mort d’Antoine Duhamel, musicien de la Nouvelle Vague

Zone de Texte: Le compositeur Antoine Duhamel est mort à Paris, le 10 septembre. Il avait 89 ans. Né le 30 juillet 1925 à Valmondois (Val-d'Oise), fils de l’écrivain Georges Duhamel (1884-1966), il est mis très jeune à la musique par un père qui la pratiquait en amateur. Il fait des études musicales poussées à la fin de la seconde guerre mondiale, avec deux représentants essentiels de l’avant-garde, Olivier Messiaen et René Leibowitz. C’est donc muni d’une formation sérieuse de compositeur que Duhamel établit un catalogue d’œuvres extrêmement fourni qui compte de nombreuses compositions Symphoniques, concertantes, de musique de chambre et d’opéras.Mais c’est la musique qu’il écrit pour le cinéma, à partir du début des années 1960, qui lui assure une notoriété et le fait considérer comme « le musicien de la Nouvelle Vague ». Sa première collaboration d’importance est avec Jean-Daniel Pollet, pour Méditerranée (1963), mais, après quelques contributions pour la télévision (avec Claude Barma), c’est sa musique pourPierrot le fou (1965), de Jean-Luc Godard, qui le rend célèbre. Il travaillera à nouveau avec Godard pour Made in USA (1966) et Week-end (1966). Pour François Truffaut, il signe les partitions de Baisers volés (1968), La Sirène du Mississippi (1969), Domicile conjugal (1970) et L'Enfant sauvage (1970).

UNE LONGUE AMITIÉ AVEC BERTRAND TAVERNIER

Zone de Texte: Il s’associe ensuite à Bertrand Tavernier pour Que la fête commence (1975). Si la collaboration avec Truffaut avait frustré Duhamel (qui jugeait le cinéaste trop peu sensible à la musique), il trouve en Tavernier un fin mélomane avec lequel il va pouvoir travailler dans une parfaite symbiose et à qui le liera une longue amitié. Pour ce film en costumes, Duhamel change de registre et restitue un opéra inédit de Philippe d’Orléans, le personnage principal du film, qu’il orchestre et dont il dirige l’enregistrement à la tête d’un orchestre d’instruments anciens, La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, de Jean-Claude Malgoire.

Bertrand Tavernier, que nous avons joint au téléphone, jeudi 11 septembre, se souvient : « Il est sidérant qu’à l’époque aucun critique n’ait remarqué l’extraordinaire importance de cette restitution ! Personne n’avait pris cela au sérieux, pas même le label discographique Erato, qui enregistrait beaucoup de musique ancienne et n’a pas voulu la graver Antoine avait pourtant fait un travail d’un grand sérieux. »

Tavernier et Duhamel retravailleront à nouveau ensemble : « Pour La Mort en direct (1980), nous nous sommes vus, comme je le fais toujours avec mes musiciens, au début du projet, avant même que le scénario n’en soit achevé. En parlant des personnages, nous sommes tombés d’accord que nous n’utiliserions pas de cuivres, et seulement les cordes. Antoine était très fier de cette partition, qui est superbe. »

« UN MÊME AMOUR DU CINÉMA »

Duhamel est de l’aventure de Daddy nostalgie (1990), empreint d’une douce mélancolie, puis de celle de Laissez-passer (2002). « Dans ce film, auquel je tiens beaucoup, assure Bertrand Tavernier, Antoine avait fait un prodigieux travail de virtuosité, intégrant sa propre musique à un air des Pêcheurs de perles, de Bizet. Par le truchement de percussions ajoutées progressivement, sa musique supplantait celle de l’original. C’était stupéfiant. » Tavernier ajoute : « Antoine a fait un travail merveilleux pour tant d’autres cinéastes, Alexandre Astruc, Fernando Trueba, Patrice Leconte : la musique de Ridicule (1996) est formidable ! »

Duhamel souffrait parfois que sa musique soit coupée ou couverte par des bruits, comme ceux du train dans Laissez-passer. Mais, reconnaît Tavernier, « Antoine avait adoré comment Godard avait traité sa musique dans Pierrot le fou. Si je le compare avec mon autre compositeur d’élection, Philippe Sarde, je dirais qu’Antoine partageait un même amour du cinéma mais qu’il était moins sensible aux nécessités du genre et au montage. »

Toute sa vie, Antoine Duhamel souffrira d’être méprisé par le milieu de la musique classique. Pour Tavernier, « on a tort de bouder ses opéras,Lundi, monsieur vous serez riche (1969) et Ubu à l'opéra (1974) : ce sont de petits chefs-d’œuvres. »

En 1999, le Festival d’Ambronay et Musique nouvelle en liberté avaient eu l’heureuse idée de commander à Duhamel un Dixit Farouche (Le Monde du 23 septembre 1999), splendide motet dont le succès avait fait tant plaisir à son auteur.

 

 

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 23:19

Par Chantal Sayegh-Dursus

flyer-cesaire-97-3-ko.jpg

 

Dans le cadre du Printemps des Poètes 2013 et du Centenaire d’Aimé Césaire,

Théâtre à Dauphine1 a présenté le 21 mars à 20h30 :

 

La Carte du printemps est toujours à refaire

Avec des poèmes d’Aimé Césaire

 

 

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      Richard Soudée

 

Richard Soudée nous ouvre, par cette  pièce admirablement interprétée les portes, jusqu’alors confidentielles de l’univers césairien.

Le sens profond de la poésie du Père de la négritude est enfin dévoilé aux néophytes  et mis ainsi  à la portée de tous ; rendant le poète non seulement accessible, mais  actuel, vivant et contemporain.


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Pierre Puy, Comédien

( a participé à la création d’ « Une saison au Congo »,

Au sein de la compagnie de Mehmet Ulusoy)

  

Pierre Puy, par une diction forte, ponctuée à l’extrême, tout comme Aimé Césaire aimait à le faire, restitue à chaque mot, à chaque phrase, à chaque aphorisme,  leur manteau d’apparat. 

Claquent comme des drapeaux, les phrases : «  un homme qui crie n’est pas un ours qui danse » ou « l’œuvre de l’homme vient seulement de commencer ».

Nous sommes saisis à la gorge et happés dans l’univers profond de Césaire. Brutalement réveillés et bousculés par ces mots qui nous interpellent.


la-carte-du-printemps-est-toujours-a-refaire-007.JPG

 

Salma Belemhani, Paul Flye Sainte-Marie, Hakim Meziani,

Arnaud Nguyen, Manitra Rajaonarivelo, Abdallah Saffidine, Inès Skandra.ni

 

Les acteurs du Chœur de l’ATD (Association Théâtre à Dauphine) s'interpellent,dialoguent,se répondent. Se mêlant aux spectateurs le choeur les inclut dans l'oeuvre et les en fait partie prenante.

 

«  J’habite une blessure sacrée… »

 

Dans un duo théâtral et emphatique, Philippe Cantinol, Pierre Puy et les acteurs de l'ATD nous font tréssaillir jusqu'au tréfonds de notre être par leur « chœur polyphonique parlé » (R.S) ; allant jusqu’au cri.   

 

la-carte-du-printemps-est-toujours-a-refaire-002.JPG

 

Paul-Herman Lagier,

(Cofondateur du groupe Malavoi) 

 

Chaque silence, entre les poèmes de Césaire, fut ponctué par les instruments de Paul-Herman Lagier (djembé, orgue, guitare, baduc, crécelle africaine) , mais sans s’imposer. Comme le vent qui soufflerait ou la rivière qui coulerait, mettant l’œuvre du poète dans le flux du vivant, de l’actuel. 

 

la-carte-du-printemps-est-toujours-a-refaire-003.JPG 

 

Philippe Cantinol, conteur, diseur

 

« Hé hé » (Pierre Puy); 

« et cric » (le chœur) 

« et crac », (Philippe Cantinol),

Ces interjections qui ponctuent généralement le début des Contes antillais, nous ont replongé dans l’univers de l’enfance de Césaire

 

Les dialogues animés entre Philippe Cantinol, Pierre Puy et  le chœur, des poèmes, ponctués de sons de crécelle africaine, donnèrent  une vivacité et  une authenticité actuelle aux textes d’Aimé Césaire.

 

la-carte-du-printemps-est-toujours-a-refaire-005.JPG

Lara Biani assise

« C’était Noël qui commençait… »

déclama Pierre Puy,

suivi pendant trois minutes par des chants de Noel antillais,

puis par la crécelle africaine

à laquelle répondit Philippe Cantinol

« Noël n’était pas comme toutes les fêtes… »


 la-carte-du-printemps-est-toujours-a-refaire-006.JPG 

 

« Je danse… »

Déclama Lara Baini  derrière une vitre peinte de flammes  

(peinte  par Micheline Arsenec, illuminée par Philippe Durlin)

Ce fut l'un des temps forts du spectacle.

la-carte-du-printemps-est-toujours-a-refaire-008.JPG

 

Un jeu dynamique, accrocheur et physique, qui a subjugué les spectateurs pendant une heure  et demie, tout en dévoilant  l’âme profonde de Césaire.

 

La composition multiculturelle de la troupe théâtrale a mis en évidence l'interculturalité et la teneur internationale du message d' Aimé Césaire.

 

1 en collaboration avec le Tarhunda Théâtre et avec le soutien de l’Université Paris-Dauphine

2 Paris-Dauphine, amphi 9. Entrée gratuite.  

3 Béatrice Picon-Vallin et Richard Soudée (dir.), Mehmet Ulusoy. Un théâtre interculturel, Lausanne, L'Age

d'Homme, 2010.

 

Mise en espace: Richard Soudée. Musique: Paul-Herman Lagier. Peinture :

Micheline Arsenec. Danse : Lara Baini. Lumière : Philippe Durlin. Avec: Pierre

Puy, Philippe Cantinol, Salma Belemhani, Paul Flye Sainte-Marie, Hakim

Meziani, Arnaud Nguyen, Manitra Rajaonarivelo, Abdallah Saffidine, Inès

Skandrani.       

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 14:18

 

*** I N V I T A T I O N *** 

 

Le Dimanche 07 avril 2013

 

  

L’association PASSERELLES EXTRA-MUROS vous invite à sa 

12ème Tâche d’Encre (atelier d’écriture et de créations) : 

 

Thème : « 9.3., SCÈNE SAINT-DENIS ! »

« Scène Saint-Denis pour ceux qui ne sont pas d’ici, ‘9.3.’ pour tous les habitués de Détroit à la rue Quincampoix » : Un cocktail détonant ou explosif de ce qui fait sa richesse, qui est, non pas trébuchante, mais rampante. Elle finit toujours par nous éclabousser pour devenir communicante, exaltante…

Atelier animé par Paguy SHAKO et un Slameur du 9.3. !

- Collation et quelques mises en bouches seront au menu -


Seule consigne : Un objet ou une phrase qui symbolise pour vous ce Département d’Ile-de-France
 
Les travaux pourront ensuite être partagés avec le public, à l’occasion du Festival "L'ÊTRE EN ARTS" qui se prépare pour la fin de l'année...

 

 

Lieu : Bourse du Travail de Saint-Denis 

11, rue Genin - 93200 SAINT-DENIS

Métro : Saint-Denis Porte-de-Paris, Ligne 13

Horaires : 15h00 - 18h30

 

 

Entrée libre, ouvert à tous publics (de tous horizons !). 

Les enfants à partir de 6 ans sont admis accompagnés de leurs parents. 

 

Merci de confirmer votre présence par par e-mail  : passerelles.extra.muros@gmail.com


INVITATION A TELECHARGER

 

- Message à diffuser ! -

 

En espérant vous retrouver nombreux, enthousiastes et inspiré(e)s !

Amitiés poétiques,

 

L'équipe de :

________________________________
P a s s e r e l l e s  E x t r a - M u r o s
Association Loi 1901
Pour que vivent les talents poétiques ! "
Siège social : 20, rue Samson 93200 SAINT-DENIS (France)
SIRET N° : 52105340500010
E-mail : passerelles.extra.muros@gmail.com
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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 19:57

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 Ilka Schönbein

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Neville Tranter

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La Compagnie du Loup Blanc

La compagnie Turak

La Compagnie Turak

Royal de Luxe 4e8rb-patchwork

Royal de Luxe

C’était la quatrième manifestation culturelle à laquelle je me rendais depuis le début de la journée. J'avais failli rebrousser chemin, quand je réalisai qu'elle se trouvait à la périphérie de Paris; presque sur la petite couronne. L’exposition de peintures annoncée se révéla être une exposition de marionnettes : la plus primitive et ancienne des expressions théâtrales. Un théâtre de marionnettes y était d’ailleurs installé avec son rideau, et, en toile de fond, un château, esquissé de manière stylisée. Sur la scène, une douzaine de personnages posés sur une table invitaient à créer son propre spectacle.  Des rangées de sièges faisaient face à l’estrade, en attente d’un public.

Sur les murs des marionnettes d’expressions culturelles variées étaient accrochées. Dans un coin, à gauche de l’estrade, une marionnette africaine de presque deux mètres, enveloppée d’un pagne d'environ trois mètres, attendait le conteur qui lui permettrait de prendre vie. A l’opposé, un immense renne blanc ; semblant sortir d’un Conte de Grimm, faisait face à deux immenses  personnages. Tout à côté, un mage d’un mètre de long, en habit pailleté, la tête baissée, l’air songeur, était accroché au mur ; comme en suspension de vie. Plus loin, des marionnettes thaïlandaises, brillaient de  leurs couleurs contrastées et chatoyantes : un décor en attente de spectacle pour les petits et les grands.

Sur les espaces inoccupés des artistes très connus  étaient représentés par des photos évocatrices de l’ensemble de leurs compositions ; invitant à les découvrir et les mieux connaître. En m’approchant je pus déchiffrer Royal de Luxe, Neville Tranter, La Compagnie Turak, Ilka Schönbein, La Compagnie du Loup Blanc, Les Moupguets, Alain Recoing ; et prendre connaissance d’un article rédigé par THEMAA ; l’Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts Associés.

(...) 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 15:05

  Danièle jour de l'an 2007

 

 

Danièle Mairand-Sivy est à la fois Sculpteur,  Peintre et… écrivain.

 

Un échantillon de ses peintures

  femme africaine daniele Mairand-SivyLa femme et l’enfant, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

 Aquarelle réalisée à partir d’une revue

 

 

 

Madone aux seins nus copyright Danielle Mayrand 01-copie-1 La femme aux seins nus, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

A partir d’une photo

 

 

 

Peinture, négligé bleu du matin, Danièle Mairand

Femme au levé, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

 

 

 

Aéroport d'Orly Nathalie 018-copie-1

 Christ aux épines, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

 Peinture à l'huile réalisée à partir d’une photo prise dans une église orthodoxe en Bulgarie.

 

 

 

 Les voyeurs, Copyright Danièle Mairand

   Mise en botte, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

 

 

 

Quelques unes de ses sculptures

 

 

 la femme aux seins nus, sculpture Danièle Mairand-Sivy,avr

 Femme aux seins nus, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

A partir d’une photo

 

   

 

femme enceinte, sculpture Daniele Mairand

  Maternité, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

 

 

 

Sculpture princesse egyptienne Danièle Mairand

 Princesse égyptienne, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

 

 

 sculptures Daniele Mairand-Sivy

 Sculptures diverses, Copyright © Danièle Mairand-Sivy

 

 

 

Un peu d’elle-même dans ses écrits  

 

 

« UN DIMANCHE MATIN RUE DES MORILLONS

 

 

La rue des Morillons est un endroit surprenant le dimanche, jour de marché.

Elle fourmille d’un monde disparate, avec des personnages hauts en couleur qui font son originalité.

Dans ce petit monde du dimanche matin, il y a Arsène. Arsène a une tête bien faite, un peu au carré, un peu ronde selon ses besoins. A l’intérieur il y agence ses pensées de façon impeccable. Dieu sait si Arsène pense !

Il cogite sans cesse. Parfois, on peut le voir figé sur le trottoir, les yeux vers le ciel, le doigt dans le nez, attitude favorable au raisonnement. Plus il gratte son nez, plus ses idées tombent de sa cervelle rassemblées et propulsées en forme d’argument. Arsène est intarissable, il aligne les mots, soulignant tel axe de réflexion, reprenant tel autre, vilipendant un genre, s’extasiant sur un autre.

Arsène a privilégié un bout de trottoir, si toutefois par chance quelqu’un lui rapportait un mot perdu. Cela n’arrive pratiquement jamais mais il ne faudrait pas rater l’occasion. Ainsi, sur son coin de trottoir à deux pas du service des objets perdus, Arsène harangue la foule de sa voix sonore. Quand il est à court de termes ou de formules, il va chercher l’inspiration à coup de doigt dans le nez. Arsène est philosophe, « philosophe du trottoir »

Le dimanche matin il fait le bonheur des badauds qui l’écoutent en achetant l’Huma Dimanche.

 

Arsène a une amie, Myriam. Myriam est peintre et de confession juive. Elle a du charme et possède les rondeurs des femmes orientales. Quand elle vous regarde du profond de ses yeux noirs, tous les dessins du monde défilent dans ses prunelles.

Comme Angela Davis, elle clame son identité et sa philosophie. Pas forcément communiste, elle milite à sa façon par le trait et les couleurs. Le dimanche matin, elle pose volontiers son chevalet à côté du vendeur de l’Huma. Elle aime « croquer » les militants qui viennent acheter leur journal. Elle les connaît tous. Cet emplacement est idéal, quand elle n’a pas terminé un croquis, elle peut le reprendre la semaine suivante. Si le camarade ne porte pas les mêmes vêtements, la même casquette, dans l’ensemble il reste fidèle à lui-même. Parfois, les amis de « là-bas » viennent la saluer, commentant haut et fort son travail. Bercée par le chant si doux de l’accent de son enfance, Myriam s’envole vers les contrées quittées à regret. Les souvenirs affleurent son esprit et nourrissent sa créativité. Elle apprécie de voir Jacob, Rachel et les autres s’asseoir le dimanche matin près de son chevalet.

Et puis il y a Arsène, son ami philosophe de la rue des Morillons. Personnage multiple, Myriam n’en fini jamais de le dessiner sous toutes ses formes.

 

A cette petite troupe vient se joindre de temps en temps Barbara. Qui est vraiment Barbara, un homme ou une femme? Difficile à dire avec sa gorge plantureuse, sa moustache et ses grands pieds. Elle aime blaguer. C’est sa passion, sa raison d’être. Quelquefois elle éclate d’un grand rire qui secoue sa barbiche et sa large poitrine. Elle seule comprend ses boutades, ses commentaires, mais elle n’en a cure. Quand elle rencontre Arsène le dimanche matin elle lui demande toujours s’il a retrouvé ses mots perdus. La question à peine posée, elle s’esclaffe. Alors, le vendeur de l’Huma lui lance un regard noir, elle le dérange dans son activité. Myriam, quant à elle essaie vainement de peindre cette drôle de fille qui n’en est peut-être pas une. Peu importe, Barbara la gouailleuse arpente la rue, caresse de la voix les râleurs, aide les aveugles et les petits vieux à traverser avec un mot gentil pour chacun. Barbara fait partie du décor, quand elle n’est pas là, elle manque aux Morillons. Elle manque essentiellement à Jeanne la boiteuse, son amie. Jeanne n’a pas toujours claudiqué. Avant son accident, elle a été une jeune femme passionnée par la danse. Elle en a gagné des concours en valsant avec son homme sur d’étroits guéridons ! Valse à l’endroit, valse à l’envers, Jeanne est fière de sa jeunesse et de la liberté d’être qu’elle assumait sans préjugé. Quand elle en parle son visage se détend et s’y dessine un sourire un peu coquin.

Avant de rentrer chez elle, Jeanne achète son Huma Dimanche, un vieux réflexe acquis du vivant de son mari. Ils étaient tous deux militants, mais c’est si loin ! Auguste, le vendeur de journaux à toujours une petite attention pour elle, mais il est secrètement amoureux de Myriam.

 

Au coin de la rue des Morillons, se trouve le fief d’Arsène, le bar « Au Coq fier ». Le dimanche matin, transformé en PMU, il absorbe une partie des habitants du quartier qui après le marché en viennent aux choses sérieuses, les courses. Au comptoir se tient Marguerite.  Depuis des lustres elle régente ce lieu. Elle le surveille, l’épie, le vérifie devant un verre de bière, toujours la même, une Leffe. Marguerite sait tout, connaît tout. Ses yeux furtifs scrutent tous les recoins du café, repérant les habitudes de chacun. Marguerite c’est la mémoire du quartier, son porte-voix. On la consulte en tapinois pour quelque affaire délicate ou pour dénicher les cachotteries  de son voisin. Contre un verre de bière, elle conseille. Contre un deuxième elle prédit l’avenir. Le nez dans sa bière c’est l’emblème du café, la force du PMU. Marguerite, reine de la Leffe, championne des conspirations et des secrets est crainte autant qu’aimée.

 

Ainsi va le quartier.

 

Les années se sont écoulées sur la rue des Morillons. Avec quelques rides sur leurs vies, les voici à nouveau attablés au « Coq Fier ». Chacun évoque sa route, qui a fait quoi et comment, heureux de se retrouver. Myriam raconte ses expositions de peinture, Barbara ses amours, Marguerite son café. Arsène quant à lui a mis à profit sa connaissance de la vie du quartier pour écrire un traité de sociologie. Ils sont venus fêter ensemble la sortie de son livre. Leur philosophe est devenu l’icône du quartier, sa fierté. La conversation va bon train mais les mots d’Arsène manquent terriblement. Il ne dira plus rien. Il a fermé les yeux sur la dernière page de son ouvrage ».

 

 

Par Danièle Mairand-Sivy, Texte primé  au Concours Philippe Delerm publié dans le

 

© Recueil de Nouvelles 2006 des Editions du Valhermeil ; qui choisissent d’imprimer  chaque année les meilleures Nouvelles du Val d'Oise qui leur sont envoyées. 

 

http://lesmotspartages.blogspot.com/2009/01/concours-de-nouvelles-prix-philippe.html

 

C’est d’ailleurs le seul de ses textes qu’elle ait publié. Ses autres créations littéraires dorment encore dans de multiples cahiers.

Le plus étonnant est que Danièle Mairand-Sivy écrit peint et sculpte, on pourrait dire… à ses moments perdus. Par exemple lors de congés payés ou d'une immobilisation forcée : cheville  cassée...

 

Les oeuvres montrées ont été photographiées par mes soins lors d'un café littéraire improvisé, un dimanche après-midi à son domicile.

 

Toutes ses œuvres sont des créations originales, exception faite de la Princesse égyptienne, de la femme et de l’enfant, ainsi que son adaptation toute personnelle du Christ aux épines qui sont des exercices réalisés selon un modèle imposé.

 

 

Chantal Sayegh-Dursus

 

 

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