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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 17:47

Un jour il a été décrété que c'était la journée des poètes et des jardins dans ma petite ville. 

 

Des voitures à chevaux transportaient gracieusement les visiteurs d'un jardin à l'autre où, mous les poètes les attendions. 

 

Devant l'escalade périlleuse de l'échelle des voitures en question, je decidai de me rabattre sur le jardin le plus accessible à pied, surout que je me remettais tout juste d'une récente fracture. Me voilà donc, avec mes poèmes, plantée désespérement seule, dans un immense parc.

 

Je m'avançai vers les promeneurs leur proposant, en l'occasion de cette journée de leur lire quelques poèmes.

Les fainéants, les derniers de la classe, les abonnés du dernier rang, les recalés au Certificat d'Etude me jetèrent un regard assassin.

Allais-je les obliger à subir ce qu'ils avaient si astucieusement évité pendant toute leur scolarité ?

Ils étaient prêts, me sembla-t-il, de hurler à l'aide, à l'injustice, à l'atteinte à leur liberté de crétiniser en paix.

Heureusement, je fus accueillie avec joie par les amoureux des belles lettres, qui insistèrent même pour prendre mon nom, mes coordonnées, ainsi que le titre de l'ouvrage [les ventes n'étant pas autorisées in situ ce jour-là.]

Donc pour vendre notre marchandise, écrivains, poètes, philosophes, n'hésitons pas d'en faire goûter des échantillons aux chalands de passage...afin de les aguicher tout simplement, de crainte qu'ils ne croient, ne craignent, que Verlaine était à leur portée, parmi eux, et qu'ils ne l'ont pas reconnu. 

 

4-1ereCouv-PatchworkDeVies

 

"Patchwork de vies" Collection l'Imaginable par Chantal Sayegh-Dursus édité par Le chasseur abstrait

 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 23:14

affiche3-01-1.jpg

 

Je serai à Nesles-la Vallée, le dimanche 18 novembre 2012 en dédicace de mon recueil  « Patchwork de vies ».

 

 

couverture_Patchwork_de_vies.jpg

 

Je vous attendrai, j’espère que vous y viendrez nombreux.

 

Le  FOYER RURAL de Nesles-la-Vallée  organise la FÊTE DU LIVRE en partenariat avec l’association Lélia le dimanche 18 novembre, de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h, sur le thème de « Gourmandises LittÉRAires »,  en présence de nombreux auteurs et éditeurs,  et avec l’aimable participation de :

 

Francis Loiget (ancien pâtissier de l’Élysée), 

Dan Jacobson (peintre), Olivier Verley (photographe),

Pierre Luneval (écrivain lecteur) et ses musiciens,

Paul Beaulier (connaisseur en vins), 

Val d’Oise-Québec (livres et saveurs du Québec),

« Les Coquelicots sucrés » (fleuriste « passionné »),

« Kidikado » (cadeaux écolo)…

 

  • Troc et Broc, librairie, atelier d’arts plastiques, atelier d’écriture, exposition sur le chocolat de la BDP du Val d’Oise…
  • Parcours thématique pour les enfants : quiz gourmand.
  • Un concours de nouvelles est proposé, en partenariat avec Lélia : règlement et bulletin d’inscription à retirer à l’atelier d’écriture ou au stand Lélia.
  • Venez vous régaler en ce lieu de gourmandises et partager la passion savoureuse et livresque des auteurs et autres amoureux des bonnes choses…

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 19:27

 

la-soufri-re.jpg

 

 

 

Je renierai votre nom,

et oublierai qu’un jour mon pied s’est essuyé au paillasson de votre demeure.

 

Je renierai votre nom,

car je refuserai vos crimes et entendrai me laver ainsi de la souffrance que vous avez engendrée, oublier d‘avoir du un jour naître dans votre maison.

 

Je renierai votre nom,

et refuserai le moindre souverain que vous m’auriez laissé, car je veux que nul ne dise que j’ai eu quelque chose de cet héritage-là.

 

Je toiletterai mon âme et rembourserai au centuple ce que vous avez dérobé.

 

Quand brisé, je traînerai les genoux dans la poussière des routes et mendierai mon pain, alors je saurai que je pourrai renaître.

 

Je changerai mon nom et deviendrai un autre.

 

Malheureusement je ne pourrai empêcher que  vous  ne me pleuriez et m’inscriviez dans votre lignée ; croyant qu’au fond d’un trou je reposerai, assassiné.

 

 

 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 02:17

 

 PHOTO3 DU 4 MAI 2011

 

 

Elle m’a dit :

 

Quand tu es partie en mil neuf cent soixante treize

Qui aurait pu supposer que tu ne reviendrais plus.

Tu as planté ta tente sous des cieux peu cléments.

Je me demande toujours comment tu peux y vivre encore.

 

Je te laisse une maison faite de tôles et de bois.

En montant au galetas si tu cherches bien,

Tu sauras les non-dits que je ne t’ai pas confiés.

Tu y dénicheras maintes parcelles de moi.  

  

Dans le morne, au dessus de cette maison créole,

Deux hectares de terre te permettront de construire

De nouvelles maisons faites de tôles et de bois,

Pour  toute une descendance que j’espère nombreuse.

 

Je t’y ai gardé aussi tous les meubles laissés,

Par ma marraine, ton arrière grand-mère.

Meubles sculptés, tout de mahogany et  d’acajou massif

Comme je suis la marraine de ta fille, je les lui laisse aussi.

 

 Waterfall 

Cascade d'eau

 

Cette maison est tout au fond d'une vallée perdue,

Tu pourras y écrire sans n'être nullement dérangée,

Cette terre de tes ancêtres tu te l’as réapproprieras.

Tu  y réinventeras la vie que tu aurais eue si tu étais restée.

   

Les armoires sont pleines de draps en toile brodée,

Aussi n’apporte rien qu’une simple valise.

La même que tu avais quand tu nous as quitté

J'espère que tu seras là...avant que je ne m’en aille !

 

    Pique nique sur la plage Copyright Claudie Louis

  Pique nique en Guadeloupe

 

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:06

a001.jpeg

 

Incipit:

 

" Il est vrai que j'ai logé six balles dans la tête de mon meilleur ami, et pourtant j'espère montrer par le présent récit que je ne suis pas son meurtrier" ( Lovecraft).

  

 

Mais, s'il est également vrai que je sors habituellement avec un pistolet chargé. Non que je croie nécessaire de devoir m'en servir un jour contre une quelconque agression. Mais, tout comme un chien, il me tient compagnie. Il me rassure, surtout quand je traverse les quartiers mal famés du vieux Londres. Mais, tout comme un chien également, je n'ai jamais eu l'intention de l'utiliser contre quiconque.

 

Ce jour-là, comme tous les soirs, à la même heure, je passai prendre James.

Nous cheminions ensemble vers notre pub habituel. Le grincement de nos brodequins sur le pavé inégal était le seul écho que répercutait la rue de Kensington. Soudain, d'une bouche d'égout sortit un chuintement; comme un bruit de canalisation qui se vide, puis plus rien.

Et à chacune des huit bouches, jusqu'au pub, nous entendîmes ce bruit étrange; s'arrêtant, dès que nous les avions dépassées. Puis une brume, légère d'abord, puis de plus en plus dense envahit la chaussée. Soudain,James s'agrippa à moi, avant de chuter lourdement. Ses lèvres émirent un chuintement bizarre, comme s'il eut voulu parler. Je le rattrapai par le bord du veston. Mais il sembla se disloquer comme un pantin. Je me baissai, mis sa tête sur mes genoux et tentai de le ranimer. Plus un souffle ne semblait sortir de ses lèvres. En tâtant  son pouls, je sentis qu'il ne battait plus. Et soudain, ricanant, il se dressa et me fit face. Ses yeux, comme un hologramme verdâtre, clignotaient dans le noir. Je compris alors qu'ils l'avaient tué et se servaient de son enveloppe pour perpétrer le même crime envers sur moi. Alors, machinalement, je sortis le pistolet de ma poche et tirai six coups. Mais ce fut uniquement parce que je n'avais pas le choix. Et si vous pratiquez une autopsie, vous vous apercevrez qu'il était mort bien avant.

 

Chantal Sayegh-Dursus

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 17:56

chene anglais-150x150

 

 

Je me suis assise le dos contre un gros chêne et me suis endormie.

Il m’a tout raconté sur les siècles passés ; tout ce qu’il avait vu, entendu et vécu. Quand la plaine verdoyante était encore couverte de pommiers, de poiriers et même de cerisiers, tous arrachés pour faire pousser du blé et ensuite de l’avoine, il s’en souvient encore. Puis, soudain, il me l’a confié, on n’y a plus rien planté.

Hier, il a vu des hommes en salopettes bleues qui prenaient des mesures, et d’autres tout vêtus de blanc, avec des grandes feuilles, toutes aussi grandes qu’eux, qui semblaient réfléchir.

 

Si je reviens demain, il me racontera l’époque des Vilains et des crinolines ; il me l’a chuchoté.

Je me réveillai et ouvris les yeux. J’étais un grand arbre majestueux et fier. Et mon regard englobait toute la vallée. J’étais l’histoire de France en dix générations.

 

Mon chien aboya et me lécha la main. Je pris conscience de moi et me levai déçue. Je ne suis que de l’espèce des hommes qui vivent bien moins longtemps que ce que vivent les arbres.

 

Je m’éloignai, triste, le cœur plein de regrets. Mais, je n’étais qu’humain et de racines en terre, moi, je n’en n’avais point. Sauf celles de mes ancêtres, qui bien qu’enfouies sous terre, ne me nourrissaient plus de leur sève vigoureuse. Si ce n’est par le souvenir que j’en avais encore tout au fond de mon cœur.

 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 16:51

HONFLEUR 011

 

Maisons Normandes, aux croisillons contrastés,

Sur des murs immaculés d'une blancheur scintillante,

Corbeilles abondantes, de jardinières fleuries,

Générosité offerte, dès le pas de la porte,

Accueillent le visiteur ou le simple passant,

Un rayon de soleil les embrasse  en passant,

Reflétant l'âme généreuse de ceux qui y habitent.

 

 

 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 16:16

 

HONFLEUR 017

   

Une porte ouverte sur une table  aguichante et pimpante,

C'est midi ou du moins c'est l'heure de déjeuner.

Il est temps, je crois maintenant d'entrer et de s'asseoir.

Je le ferai volontiers, mais je ne suis point  seule.

J'aimerai m'y attabler, mais l'on m'attend ailleurs.

Ce n'était qu'une escapade afin de découvrir des trésors cachés.

Je dois maintenant vite rejoindre tous les autres,

La visite des galeries du bord de l'eau est terminée,

Au détour d'une ruelle, j' ai fait des emplettes de caramels salés, et d'autres petits souvenirs pour marquer cette journée.

Mais la table est mise dans une autre Auberge, où je dois m'attabler avec une soixante d'autres convives qui sont venus de loin,

Le repas est certainement déjà servi et je dois me dépêcher,

Car nous sommes tous venus avec Michel, notre professeur d'Art, afin de découvrir le Honfleur des peintres.

 

 

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 18:04

  Creek

 

Les gouttes tombaient dans le vase de cristal. Elles étaient cristallines et douces, et signifiaient des instants, des moments, des tranches du temps, des accidents de la vie.

Elles semblaient pourtant toutes identiques, mais elles étaient une harmonie, l'harmonie de la vie.

Chacun l'entendait à son rythme. Mais toutes les harmonies s'enchevêtraient pour n'en faire qu'une, une unique harmonie. Certaines signifiaient des époques, d'autres des moments de liesse, ou encore de deuil.

Chacun d'entre nous a la sienne. Du premier cri de l'enfant qui naît, jusqu'au dernier souffle du vieillard. Chaque instant de vie est rythmé par la musique de la rivière de la vie.

Je me suis entendu dire que les animaux familiers entendaient cette musique. C'est pour cette raison qu'ils se blottissaient contre ceux qu'ils aimaient et qui allaient bientôt partir. Et qu'ils ne les quittaient plus d'un pas.(...)

   

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 22:21



Waterfall

 

Cascade d’honneur d'eaux limpides,

 Des pluies abondantes de l ’hivernage,

Fleurs et plantes des tropiques,

Couronnes royales à la luxuriance odorante,
Étreignent mon coeur 
Souvenirs enchanteurs... des jours enfuis. 

 

 

 

Chantal Sayegh-Dursus © CopyrightFrance.com

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Présentation

  • : le domaine de Chantal Sayegh-Dursus
  • : Quelques échantillons littéraires personnels, mais surtout des coups de coeur pour des auteurs ou des artistes, dont l'oeuvre ou les écrits m'ont interpellé ; ainsi que des entrevues avec des personnalités du Monde de la Culture.
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