J’ai survolé la mer
Et l’ai bien reconnu ;
Ce petit lopin de terre
Je m’en suis souvenu
Ses champs bien limités
Sa rivière dite salée
Sûr qu’elle n’est point sucrée
Malgré les champs de cannes
dont elle est toute bordée
Ses maisons alignées
Aux toits rouges gondolés
Comme les lèvres bien ourlées
D’une matador fardée
Ses routes très animées
Et ses rocades bondées
Ses manguiers ébouriffés
Comme un curly bouclé
L’avion est descendu
Les odeurs, les aromes,
Ces vapeurs de sirop, de rhum
Je les ai tous reconnus
Malgré tout ce temps passé
Je les ai entièrement retrouvés
Dans mes sens gravés
Totalement incrustés
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