(…) Ainsi, à quelques kilomètres de la commune de Trois-Rivières, se trouvait la station thermale de Dolé les Bains et son Grand Hôtel.
La famille s’y rendait souvent en fin de semaine, en empruntant l’un des nombreux « Transports en Commun » qui assuraient la liaison sur la Basse-Terre.
Hôtel de Dolé-les-Bains
La station balnéaire était agrémentée d’une piscine double. Et l’on pouvait y accéder, sans être client de l’hôtel, grâce à un ticket d’entrée, qui valait pour la journée. On contournait alors, le grand parc qui le ceignait, en empruntant un petit chemin bordé de lys multicolores, avant de se trouver devant une grande porte en bois. Le gardien se levait alors de son banc et donnait les billets d’entrée. Puis il désignait une cabine libre où toute la famille allait se déshabiller avant de se rendre aux bains. Les femmes et les enfants le faisaient d’abord, puis cédaient la place aux hommes. C'était des sortes de petites cabanes en bois, toutes peintes en bleu, avec au sol des lattes espacées en bois brut. Elles avaient un air de famille avec les petites cabines de bord de mer, telles qu’on les voit sur les cartes postales.
Les eaux tièdes de ces bains, venaient directement de la montagne de la Soufrière. D’immenses douches, placées en surplomb, permettaient de se rincer avant et après la baignade.
Cette eau thermale de leurs baignades estivales avait des vertus curatives, qui furent exploitées des années plus tard, quand elle fut embouteillée et commercialisée dans toute la Caraïbe.
Des marches, menant jusqu’au fond des thermes, permettaient aux moins téméraires de s’y asseoir et d’avoir pied tout en étant immergés.
Pour ces bains, le père avait acheté un cygne en plastique blanc, des bouées et un ballon aquatique gonflable aux bandes multicolores.
Il était interdit de manger autour de la piscine, mais des tables étaient installées à l’extérieur, dans un carbet spacieux.
Quand le repas était terminé, les parents étendaient des serviettes sur le sol pour la sieste. Et trois heures après, quand la digestion était terminée, l’on pouvait à nouveau rentrer pour se baigner, grâce à aux billets qui avait été remis à l’arrivée.
Vers dix sept heures toute la famille prenait le chemin du retour ; car les transports en commun arrêtaient de circuler à la tombée de la nuit, aux environ de dix-huit heures.
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